Quelques mots d’un ex-champion de France de BMX Flat, Manu Massabova :
« J’ai commencé le BMX Freestyle au milieu des années 80 et je n’ai jamais arrêté depuis. J’ai vu ce sport naître, mûrir, agonir, renaître, s’émanciper et s’affranchir des limites imposées par les autres sports, devenir indépendant et gravir toutes les marches pour être un des plus sports les plus nobles et prestigieux aujourd’hui. J’ai eu le privilège d’être témoin de son évolution, depuis sa naissance dans les années 70 en Californie jusqu’à la place de la Concorde l’été dernier. Que de chemin parcouru en 50 années, mais peut-on aller encore plus loin, plus haut ?
Le BMX a connu des hauts et des bas, et comme tous les sports, il fonctionne par vagues et tendances. Très populaire dans les années 80, il était presque mort et oublié à la fin des années 90 et renaît de ses cendres début 2000 pour revenir en force depuis une dizaine d'années. Suite à la forte exposition mondiale des grosses compétitions de cet été et les événements organisés par les différentes agences, on peut largement dire que le BMX a le vent en poupe.
Et plus personne ne peut prétendre qu'il ne connaît pas le vélo vingt pouces aujourd'hui. Mais personnellement, je suis un peu déçu, car le seul effet positif, c'est que cela a réveillé les anciens qui ont ressorti le bike du garage et se sont remis à la chasse aux tricks. Plus de monde derrière les écrans ou derrière les barrières pour admirer les prouesses des riders, mais encore trop peu devant le guidon à se frotter aux figures de street, de park ou de flat.
L'apogée n'est donc pas encore arrivée et le pic sera quand on reverra des dizaines de riders sur tous les spots, comme dans les années 80 ou comme aujourd’hui au Japon ».