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Le BMX est-il à son apogée ?

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Le BMX, vous savez ce petit vélo qui tournoie dans tous les sens en réalisant des figures folles ?

Vous avez dû en voir cet été lors des Jeux de Paris et un peu partout d’ailleurs, mais sachez que ce sport a récemment fêté son demi-siècle d’existence ? Il était donc grand temps de dresser un premier bilan et un état des lieux concernant l’évolution de ce sport si spectaculaire.

 
 
 
 

L'origine du BMX

Tout commence dans les années 1970 en Californie, aux États-Unis. Le BMX (Bicycle Motocross) a d'abord été conçu comme une forme de course sur des pistes ressemblant à celles du motocross. Des jeunes passionnés de moto ont commencé à imiter les figures des pilotes, mais sans moteur, en utilisant des vélos classiques. Au départ, le BMX était essentiellement une discipline de course, mais l'idée de réaliser des figures acrobatiques est apparue assez vite.

Au fil des années, le BMX Freestyle a connu une évolution rapide, passant d'une simple imitation des pilotes de moto à une discipline acrobatique reconnue mondialement, avec des compétitions de haut niveau et une place sur la scène olympique.

 

L'après JO, l'impact et les retombées

Le BMX Freestyle Park a été intégré pour la première fois aux Jeux en 2020 à Tokyo. Il s’agit de la plus haute reconnaissance possible pour ce sport, offrant aux athlètes l’occasion de concourir sur une scène de renommée internationale et de représenter leur pays. Aux Jeux olympiques de Paris 2024 en BMX, la France a réalisé un triplé historique en BMX Race : Joris Daudet a remporté l’or, suivi de Sylvain André pour l’argent et de Romain Mahieu pour le bronze, marquant une performance exceptionnelle pour l'équipe française.

 

En Freestyle, c’est l'Argentin Jose Torres Gil qui a remporté la médaille d'or suivi du Britannique Kieran Reilly, tandis que le Français Anthony Jeanjean montait sur la troisième marche du podium, signant ainsi la première médaille française olympique dans cette discipline.

De tous les nouveaux sports récemment intégrés aux JO, celui qui a le plus brillé est incontestablement le BMX. Suite à cette forte exposition médiatique, on a pu voir du BMX un peu partout et beaucoup ont découvert ce nouveau sport de glisse urbaine. Les spécialistes du show freestyle comme le team Starlight, Kévin Meyer ou Matthias Dandois ont multiplié les représentations, car la demande a explosé et le BMX s’est largement démocratisé. Tout le monde connaît désormais le BMX reconnu maintenant comme un sport à part entière.

 
 
 
 

On n'a jamais vu autant de BMX, que ce soit à la télé comme la semaine dernière dans l'émission « N'oubliez pas les paroles » ou les nombreuses interviews de Matthias Dandois sur tous les plateaux de TV et aussi lors d'événements liés aux JO ou autres manifestations sportives, le petit vélo est omniprésent dans le paysage urbain et médiatique aujourd'hui. Néanmoins, le nombre de licenciés ou de nouveaux riders n'augmente pas pour autant. Il faut se rendre à l'évidence, ce sport est beau à contempler, mais extrêmement dur à pratiquer. Les plus jeunes opteront pour la trottinette ou un sport moins intense sur l'apprentissage. Et pourtant, le BMX a bien des qualités, car en plus de faire travailler tous les muscles du corps et le cardio, c'est un excellent moyen de développer sa personnalité et ça favorise aussi la créativité, tout comme le breakdance d'ailleurs.

Le BMX Freestyle fait partie de la famille des sports extrêmes, c'est-à-dire qu'on prend des risques quand on pratique. La gestion de la peur et du danger est réelle et ça permet surtout de dépasser ses limites et de sortir de sa zone de confort. Peu de sports peuvent se vanter d'avoir autant de valeurs et pourtant, le nombre de pratiquants n'augmente pas vraiment.

Dans le sud de la France, les clubs se bougent et créent des événements et des académies pour apprendre les différentes disciplines, comme ce que fait le FISE avec l'excellent club d'Alex Jumelin ou encore l'asso Attitude de Montpellier qui fait un super boulot pour le développement du BMX. Mais sorti de cette zone, c'est plutôt calme. Malgré un engouement visible pour cette pratique, les initiatives pour créer des événements sont assez rares, que ce soit dans la capitale ou ailleurs dans l'Hexagone.

On attend donc que l'impact des JO sur le BMX en France déclenche des envies chez les dirigeants de club pour développer des créneaux sur cette discipline sportive et artistique.

 
 

Les spots

Tout dépend de la discipline car s’il est plus facile de trouver un lieu pour pratiquer le flat (figures sur un sol plat) ou le street (figures dans la rue en utilisant le mobilier urbain), il est est beaucoup plus compliqué de trouver des modules de skatepark (courbes, funbox, half-pipe…).

Les municipalités ont fait beaucoup d’efforts dans ce sens et on voit fleurir des nouveaux parks pour les sports de glisse urbaine (skate, trottinette, roller, bmx) un peu partout aujourd'hui. Depuis les grands évènements de l’été 2024, ça s’est un peu accéléré et le BMX est maintenant plus respecté et pris en considération. Et si vous ne trouvez pas de spot, alors le spot peut venir à vous avec notamment le skatepark amovible de FAS Events qui se déplace sur les lieux de show ou d’initiation.

https://www.fasevents.com/fr/produits/SKATE-PARK-MOBILE

 

L’avis du Pro

Quelques mots d’un ex-champion de France de BMX Flat, Manu Massabova :

« J’ai commencé le BMX Freestyle au milieu des années 80 et je n’ai jamais arrêté depuis. J’ai vu ce sport naître, mûrir, agonir, renaître, s’émanciper et s’affranchir des limites imposées par les autres sports, devenir indépendant et gravir toutes les marches pour être un des plus sports les plus nobles et prestigieux aujourd’hui. J’ai eu le privilège d’être témoin de son évolution, depuis sa naissance dans les années 70 en Californie jusqu’à la place de la Concorde l’été dernier. Que de chemin parcouru en 50 années, mais peut-on aller encore plus loin, plus haut ? 

 

Le BMX a connu des hauts et des bas, et comme tous les sports, il fonctionne par vagues et tendances. Très populaire dans les années 80, il était presque mort et oublié à la fin des années 90 et renaît de ses cendres début 2000 pour revenir en force depuis une dizaine d'années. Suite à la forte exposition mondiale des grosses compétitions de cet été et les événements organisés par les différentes agences, on peut largement dire que le BMX a le vent en poupe.

 

Et plus personne ne peut prétendre qu'il ne connaît pas le vélo vingt pouces aujourd'hui. Mais personnellement, je suis un peu déçu, car le seul effet positif, c'est que cela a réveillé les anciens qui ont ressorti le bike du garage et se sont remis à la chasse aux tricks. Plus de monde derrière les écrans ou derrière les barrières pour admirer les prouesses des riders, mais encore trop peu devant le guidon à se frotter aux figures de street, de park ou de flat.

L'apogée n'est donc pas encore arrivée et le pic sera quand on reverra des dizaines de riders sur tous les spots, comme dans les années 80 ou comme aujourd’hui au Japon ».

 
 

Si on parle de popularité et de reconnaissance, alors oui le BMX Freestyle est à son apogée et n’a jamais connu autant de gloire. Mais en France, les infrastructures peinent à prendre des initiatives, mis à part le formidable boulot effectué par les équipes du FISE, il n’y a pas grand-chose et surtout les tricks sont assez compliqués à apprendre. Un sport joli à regarder mais peut-être un peu trop casse-gueule pour certains qui n’osent pas prendre des risques et s’aventurer dans des sentiers juchés d’obstacles. La nouvelle génération biberonnée aux IA et à Tiktok ne semble pas encore décidée à s’attaquer à des épreuves qui nécessitent de l'engagement et du courage.

Le BMX Freestyle est indéniablement dans une phase d'essor, mais considérer cette période comme son "apogée" dépendra surtout de son évolution future. Si la progression technique et l'engouement mondial se poursuivent, l'apogée pourrait encore être devant nous.